Une des dernières grandes bêtes introduites dans le cercle de l’élevage, ce suidé est aujourd’hui encore la source de viande la plus consommée au monde. Revenons succinctement sur l’épopée d’un animal domestique dans lequel « tout est bon ».
À l’origine, le sanglier ou le cochon sauvage ?
Les débats et les révélations concernant l’origine du porc domestique continuent. Si parmi la thèse qui établit une part génétique de sanglier est parmi les plus plausibles, on ne peut pas ignorer la ressemblance morphologique troublante avec le cochon sauvage. Dans les deux cas, cet animal a été enlevé de son milieu naturel et sauvage pour devenir une bête de ferme.
Les scientifiques admettent ensemble que la domestication des ancêtres du porc remonte à une certaine époque préhistorique (entre le 9e et le 7e millénaire avant notre ère). Sa domestication a été parmi les plus faciles, le porc pouvant assimiler tous les types d’aliments qu’on lui donne et étant parmi les plus faciles à apprivoiser.
Le destin du porc
Au fur et à mesure, les cochons tels qu’on les connait aujourd’hui, toutes les races confondues, sont toujours les animaux les plus simples à domestiquer. Mais si les porcs laineux supportent mal la stabulation, les cochons dits « large white » et leurs variantes constituent la bonne partie des élevages modernes en bâtiments. Et si le porc était auparavant presque exclusivement destiné à la sustentation familiale, l’ère industrielle en a fait une denrée bouchère parmi les plus consommées…
Même s’il s’agit d’une bête exclusivement à viande, contrairement aux bovidés dont on utilise le lait, quasiment tout ce qui vient du porc est utilisable en cuisine. Mais en dehors de la boucherie, la peau du cochon est également prisée en maroquinerie, ses soies constituent les poils des pinceaux, etc. Et quand on ne les dresse pas pour fouiller le sol truffier, les cochons (de race naine notamment) sont aussi d’excellents animaux de compagnie.