L’Hexagone est encore parmi les 3 premiers spécialistes de l’élevage de veaux de boucherie en Europe, partageant 85% de la production européenne avec l’Italie et les Pays bas. Presque la moitié de cette production est française en 2014. La Bretagne et l’Aquitaine concentrent plus de 35% de tout le cheptel national. Mais voilà, cette production baisse inexorablement.
Les Français sont pourtant de gros consommateurs de viande bovine !
Si bien que le pays importe aussi une partie de ce que les Français consomment. Sachant que, selon une enquête menée en 2009, ceux-ci ingurgitent 25 kg de viande par habitant annuellement, devant les Suédois, les Italiens… et devant les Espagnols qui n’en mangent que 11 kg. La tendance reste la même aujourd’hui, malgré une baisse régulière annuelle de la consommation de viande bovine, notamment de veau (3,5kg contre 4,5kg il y a 10 ans). Cette forme de désintéressement inquiète toujours les acteurs de toute part, lesquels essaient d’améliorer la démarche industrielle et marketing pour fidéliser la clientèle locale, de plus en plus encline aux viandes de qualité.
Des valorisations qui vont aider à augmenter la production ?
Les efforts de transparence, une tentative de dynamiser la filière bouchère, l’encouragement de l’élevage Bio… toutes ces actions font suite à une démarche qualité longtemps maîtrisée par les éleveurs, faisant du pays un leader mondial dans le domaine. Et la France compte poursuivre cette stratégie qui se révèle payante selon les observateurs. Grâce aux signatures et labels rehaussant le « produit français », comme VVF (pour Viande de Veau Française), le secteur boucher reprend. On espère que la marginalisation du veau sur les étals bouchers s’estompera.
