Souffrant de nombreuses idées reçues mais aussi de scandales récurrents à travers les années, la viande dans tous ses aspects (de la volaille au bovidé) est aujourd’hui plus réglementée que jamais. Dans une tentative de conforter la place de la viande dans nos plats, les normes de traçabilité et de qualité sont de plus en plus nombreuses à être rendues obligatoires. C’est le cas de l’indication de l’origine de la denrée. A quoi ça sert ?
C’est une question de sécurité sanitaire
Les tapages continuels autour de viandes importées font de plus en plus place à la tergiversation, aux longs moments à tourner en rond dans le rayon boucherie, à la recherche du pavé, du steak ou de la souris d’agneau la plus sûre. Même au champion du monde du bœuf (le Brésil), les frontières sont nombreuses à fermer. Pourquoi ? Parce que la santé publique passe avant tout, et heureusement ! C’est, de toute évidence, la raison d’être principale de cette plus ou moins nouvelle règle, celle de responsabiliser des distributeurs en indiquant le lieu d’élevage, d’abattage et de naissance (pour le bœuf uniquement), que ce soit pour les produits emballés ou transformés.
Cela a-t-il à voir avec la compétitivité des viandes ?
L’indice « made in France », souvent plébiscité partout dans le monde pour de nombreuses denrées, est par exemple un vrai coup de pub. Mais pour asseoir une qualité avérée des viandes, encore faut-il s’appuyer sur d’autres critères comme le mode d’alimentation et la qualité de l’élevage (en plein air, en batterie…) ou encore la part des ingrédients qui ne sont pas de la même origine que le tout (pour les viandes transformés). Ces informations sont en effet les vraies marques de l’originalité et de la propriété sanitaire des produits. Pour beaucoup de consommateurs, connaitre l’origine géographique a une importance assez relative.